Camera obscura sac poubelle.







la camera obscura









Le sac poubelle.


Il te faut trouver des sacs poubelle de
100 litres minimum. Ils doivent être noirs et assez opaques, je n'en ai trouvé aucun de vraiment opaque, mais ça fonctionne comme cela.
Il est possible de se ceinturer en taille basse avec une ficelle.
(J'ai essayé de mettre deux sacs de 160 litres l'un sur l'autre, c'est beaucoup plus noir à l'intérieur.)
Il y a de la place dans le sac, on peut y entrer avec un carton à dessin de format A3. On y rentre facilement et on peut dessiner une image anamorphosée un peu floue.



Il est impossible de relever perpendiculairement un carton à dessin blanc A3  face au trou effectué dans le sac poubelle. En fait, c'est possible, mais puisque tu es à l'intérieur, tes yeux ne peuvent pas voir la plaque de carton placée sur la poitrine, il faut donc la placer comme un plateau-repas dans un avion, d'où l'image déformée, allongée (anamorphosée). 


Le trou d'allumette.


Pour faire le trou par lequel va entrer la lumière dans le sac poubelle et par lequel elle va se diffuser en une pyramide et atterrir sur le carton à dessin blanc format A3... Pour faire le trou disais-je, il faut gratter une allumette puis l'éteindre et profiter de l'incandescence du soufre pour percer le sac plastique.
C'est celui qui est à l'intérieur qui indique le meilleur endroit avec le doigt. 
Le trou est de belle dimension, 3 millimètres environ, il est propre et net. Il permettra beaucoup de lumière, mais rendra l'image un peu floue.
Je disais qu'il était possible de superposer deux sacs l'un dans l'autre pour être encore plus dans le noir mais, ce n'est pas facile de percer les deux sacs en même temps et au même endroit, et puis c'est une histoire qui se com-plique.
Ce que j'aime dans mon système, c'est que c'est simple et marrant pour ceux qui réalisent cette opération et pour les curieux qui en sont spectateurs.
Ce que j'aime bien dans cette histoire de sacs poubelle, c'est que c'est instantané : tu arrives sur une place publique, il y a du monde, c'est une sorte d'attraction, chacun fait son trou par duo, puis celui qui est dans le sac plastique guidé par son ami circule tranquillement sur une place publique chargée d'histoire, de personnes colorées ou d'autres choses. 




Il faut reconnaître que ce n'est pas très facile de dessiner à l'intérieur du sac.

Il peut y faire chaud au bout d'un moment, et puis ça bouge tout le temps, forcément puisque l'on se déplace.
Je pense que l'on est plutôt au cinéma intérieur de ce sac opaque. 
Certains se sont amusés à prendre des photos à l'intérieur, c'est possible : C'est comme si un appareil photo se moquait d'un autre appareil photo. 



Pour dessiner de belles perspectives, il est préférable de construire une grosse camera obscura. C'est encore plus simple, tu achètes du plastique noir dans un magasin de jardinage, vérifie que l'on ne voit pas le soleil au travers, tu en achètes quelques mètres carré et il est possible d'entrer à deux sous cette tente de fortune sans armature, c'est ta tête qui soutient le plafond.

Ma chambre noire est beaucoup plus grande et mesure 5 m sur 5 m, je crois que c'est la largeur du plastique vendu dans le magasin. 
Nous pouvons y entrer à cinq ou six et voir des images sur un carton blanc qui peut mesurer 2 m sur 2 m voire plus.

Sur les voûtes.

Lorsque nous étions dans le grenier de l'église de Saint-Maurice à Épinal nous étions dans une camera obscura gigantesque !
Il y avait une porte en bois qui donnait sur la rue en contrebas, le soleil était puissant ce jour-là, il n'éclairait pas cette porte directement, plutôt par derrière c'est important, sinon, ça fait contrejour.



C'est par hasard que nous avons pu comprendre que toute la rue en contrebas été tapissée sur les poutres et sur les murs de notre grenier assez opaque. 
Nous avons alors obturé cette fente qui mesurait plus d'un 1,50 mètres pour ne laisser que quelques centimètres de lumière. 
L'image fut encore plus nette, elle n'était plus démultipliée, elle était immense et nous pouvions maintenant la piéger sur un carton en nous rapprochant à quelques mètres de la courte fente de la porte. 
Je joins une image. 




Nous étions presque une trentaine sous le toit des voûtes en pierres. C'était vraiment un moment magique ! Nous étions venus pour dessiner, ce que nous avons fait et suprême récom-pense, nous étions à l'intérieur d'un grand appareil photo qui tapissait les poutres et les murs du grenier d'un grande image avec entre autres les voitures garées dans la rue en contrebas.



Technique.

J'aurais beaucoup plus de choses à dire sur la camera obscura, des trucs plus techniques, je vais faire un résumé dans un autre article.
J'ai toujours présenté à mes élèves ce phénomène, que ce soit Marseille, Épinal, Remiremont, à Nancy, et cela a toujours été magique pour les élèves qui sont entrées pour la pour la première fois dans cette tente noire.





Il faut être entré dans une camera obscura une fois dans sa vie et s'être exclamé ; "c'est magique, c'est incroyable, c'est en couleurs et ce n'est pas dans le trou que je regarde. C'est la lumière qui entre par le trou et qui se constitue en une image sur ma feuille blanche que je tiens entre les mains." 













Comments

Anonymous said…
Ayant fait cette expérience, j'ai trouvé ça très intéressant.
Pour les sacs poubelle ils ont bien servi aussi, à la fin c'était même un défilé de mode en sac poubelle.

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